Et si on redescendait d’un mât plus heureux qu’on y est monté ?
Et si… pour être heureux, il suffisait de se laisser porter par la présence amicale et bienveillante de ceux qu’on aime et qui nous le rendent bien ?
De confier sa ligne de vie entre les mains d’un autre marin, si petit sur le pont en bas, qui vous regarde grimper en tête de mât pour y dépêtrer des drisses emmêlées.
De prêter main forte à l’installation d’une voile trop lourde à manipuler seul, en œuvrant de concert à trois, même si on ne se connait pas si bien que cà.
Et puis terminer sa journée avec les fruits en conserve offerts par le capitaine d’un bateau voisin, chargés de la force de sa terre, gorgés du soleil de l’année dernière.
Et si le bonheur, ce n’était que cà ? Redescendre d’un mât plus heureux encore qu’on y et monté. En son for intérieur, se dire qu’on est sacrément vernis de vivre et partager ces moments là.
Port de Carteret, février 2024